Volontaires du Bongolava Tsiroanomandidy

Volontaires  du Bongolava Tsiroanomandidy

Les Activités de soin

 

Bruno travaille dans le cadre du dispensaire catholique des Pères Trinitaires situé à Ambohidahy à environ 3/4 heures de route.

 

Ambohidahy est situé au carrefour de nombreux villages et outre les bâtiments de la mission, les pères ont construit un collège avec internat, une école primaire, un sanctuaire dédié à Notre Dame du Bon Remède et un centre de retraite spirituel.

 

 

En 2009 les Pères Trinitaires avaient demandé aux Religieuses Trinitaires de Valence qui gèrent un dispensaire à Tsiroanomandidy d’ouvrir une consultation à Ambohidahy deux jours par semaine.

C’est dans ce cadre que le Dr Bruno avait été recruté comme Volontaire de Solidarité Internationale après avoir suivi la formation dispensée à Lyon par l'Association médicale Missionnaire.

 

Ces dernières années, le dispensaire d’Ambohidahy tout en restant administrativement rattaché à celui des sœurs a développé un projet spécifique, adapté à la prise en charge d’une population rurale pauvre.

 

Le dispensaire fonctionne deux jours par semaine les mardi et jeudi et les Pères ont demandé à ce que deux autres jours les lundi et mercredi la consultation soit faite dans deux villages  Tamponala et Tsaratanana encore plus loin en brousse (en moyenne 1H 30) pour rapprocher l’offre médicale de la population.

A Ambohidahy le dispensaire est formé d'une salle et d'une salle d'eau. Il y a l'électricité et l'eau courante.

A Tamponala et Tsratanana la consultation se fait dans l'Eglise et c'est un beau clin d'oeil que la maison du Bon Dieu soit aussi le lieu où l'on soigne les corps.

 

Dans ces trois endroits, les conditions sont spartiates, mais il vaut mieux consacrer les moyens disponibles aux soins qu'aux locaux et l'expérience montre que plus les locaux sont beaux et plus il y a de risque que les pauvres les fuient.

 

Le Dr Bruno est assisté par Jocelyn, interprète linguistique et culturel et bénéficie de son aide pour la gestion et les relations extérieures, ainsi que pour l’accompagnement des malades à Tana.

 

La consultation est gratuite.

Les médicaments, génériques le plus souvent, sont achetés chez Caritas à Tana et revendus prix d’achat plus10%.

 

Pharmacie Humanitaire Internationale (PHI) de la Région Atlantique vient de mettre en place,en lien avec le Diocèse et ses 14 dispensaires, un projet de dons de médicaments peu chers et qui seront vendus aux patients pour  constituer un capital pour chaque dispensaire pour les commandes au delà des trois années du projet.

 

Les moyens de déplacement véhicule et gasoil ont étés offerts par la région Bizkaia en Espagne dans le cadre d’un projet d’éducation sanitaire en direction des femmes.

 

La pauvreté, le fait que la population d’agriculteurs ne dispose pas d’argent liquide, le manque de connaissances, le coût des soins, des transports, font que souvent, le premier recours dans le parcours de soin est celui de la médecine traditionnelle, ou de l’automédication, le recours au dispensaire n’intervenant qu’en cas d’aggravation de la situation.

 

Ceci a pour conséquence, le retard des soins, et la prise en charge de malades à des stades avancés de l’évolution de leur maladie.

 

D’une manière générale, lorsqu'un patient doit être hospitalisé à Tsiro ou à Tana, les médecins, faute de moyens propres, marquent « référé » dans son carnet de santé sans s’inquiéter plus avant de savoir s’il a l’intention ou les moyens de donner suite .

 

Le projet du dispensaire est de suivre, de convaincre, de faire l’avance et si besoin de donner les fonds nécessaires lorsque le pronostic vital ou fonctionnel est engagé pour faire les examens complémentaires et les interventions nécessaires.

 

Il arrive malheureusement que malgré cette prise en charge, les parents refusent l’intervention ou même qu’ils ne fassent pas l’admission de leur enfant alors que la visite pré anesthésique, les examens de labo, les consommables pour l’intervention leur aient étés payés.

 

Récemment le père d’un jeune de 16 ans qui avait une fracture du coude a, après la radio et la visite chez le chirurgien ,a refusé en dernière minute l’intervention nécessaire, condamnant son fils à un handicap définitif.

 

Cette action est aidée d’une façon importante par l’attribution de parrainages chirurgicaux par l’association Alliances Médicale Missionnaire de Versailles présidée par le Dr Bruno Buttin.(environ 1700€ en 2013).

 

Ces actions peuvent expliquer le grand nombre d'ostéites vues ces derniers mois et le biais de recrutement.

 

Lorsque les médicaments ne peuvent être payés ou le sont de façon partielle, la dette est enregistrée et marquée dans le carnet de santé

Elle est annulée lorsque le remboursement intervient ou prise en charge par une subvention  de l’association (4000 € en 20013).

 

Le dispensaire a vu son nombre de consultants régulièrement augmenter, passant de 3000 en 2009 à 5000  en 2013.

 

La majorité des consultants sont des adultes de plus de 25 ans et les nourrissons et enfants de moins de 6 ans.

 

Les pathologies rencontrées sont en majorité des pathologies de l’appareil respiratoire, les infections, les maladies parasitaires.

 

Le paludisme est en nette régression depuis 3 ans, mais on voit encore des cas de peste bubonique.

 

Si vous avez bien lu, vous savez que le Dr ne travaille que 4 jours par semaine !

C’est la vie de château…

 

Le vendredi est consacré aux tâches de gestion, tenue des stocks, commande et rapport d’activité.

 

Le samedi et le dimanche Le Dr participe aux activités de Bel Air

 

Depuis l’ouverture de Bel Air, le pression est forte de la part de la population de Tsiroanomandidy pour venir y consulter, mais le Dr Bruno résiste : son action s’inscrit dans le cadre du dispensaire de brousse des Pères Trinitaires et autant pour des raisons de confraternité que d’autorisation administrative il ne saurait être question de céder.

 

La galerie jointe vous montre quelques exemples des pathologies rencontrées.

On n'y voit pas le docteur : c'est lui le photographe.

Evidemment ce sont les cas les plus graves ; On ne photographie pas une bronchite ou un urticaire ! et on n’est pas dans les beaux paysages et les portraits que le Dr affectionne.

Mais elle traduit bien la réalité de cet exercice dans la ruralité de Madagascar.

 

Enfin et surtout le Dr Bruno voudrait ici remercier tous ceux qui participent à cette action, par leurs dons en argent, en médicaments, Marisa qui a obtenu le financement de la Région Bizquaia, et au risque d'en oublier ses confrères et consoeurs Monique, Marie Françoise, Bernard, Michel, Maurice, le Dr Laborda qui d'une façon ou une autre l'ont aidé dans cette aventure.

 

Promis lors d’un prochain article on reviendra à de belles images.

 

 

 

 

 

 

 



19/10/2014
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